Le projet de loi de finances (PLF) 2025, dévoilé le 10 octobre dernier, annonce des changements significatifs pour le secteur automobile français. Dans un contexte où l'État cherche à réduire ses dépenses et relancer l’économie, les véhicules thermiques et hybrides seront soumis à des taxes plus lourdes, tandis que le soutien financier aux voitures 100 % électriques sera réduit.
Les nouvelles dispositions incluent notamment la réduction de l’enveloppe d’aides dédiée à l'achat de véhicules propres qui diminuera de 1,5 milliard à 1 milliard d'euros, soulevant des préoccupations parmi les acteurs du secteur.
Une augmentation significative du malus écologique à l’achat, qui pénalise les véhicules en fonction de leurs émissions carbone, est également à prévoir. Cette augmentation pourrait atteindre 1 543 euros en 2025, contre 754 euros en 2024, alourdissant ainsi globalement le coût d'acquisition des véhicules non électriques, notamment pour les modèles hybrides, jusqu’alors moins pénalisés.
De plus, le malus au poids sera renforcé, avec une baisse du seuil de déclenchement de 100 kg à partir de 2026.
Ces mesures, associées à la diminution des subventions pour les véhicules électriques, pourraient complexifier la transition énergétique. D'ici 2027, jusqu'à 80 % des véhicules immatriculés pourraient ainsi être soumis au malus, accentuant la pression sur les acteurs du secteur autant que sur les consommateurs.
En effet, du côté des professionnels, ces nouvelles contraintes exigent d'anticiper les évolutions réglementaires et d'ajuster leurs offres de véhicules, en privilégiant les solutions électriques ou hybrides. Il sera également crucial de repenser la gestion des flottes en s'adaptant aux nouvelles normes fiscales afin de rester compétitifs dans cet environnement changeant. Rendez-vous dans quelques semaines…