La précarité mobilité est devenue un enjeu majeur en France, touchant 15 millions de personnes, soit 1,7 million de plus qu'en 2021. C'est ce qu'indique le Baromètre des mobilités du quotidien, publié par l'association Wimoov qui œuvre en faveur de la mobilité inclusive et durable. Ce phénomène concerne ceux qui n'ont pas la liberté de se déplacer librement en raison de divers facteurs, comme la dépendance à la voiture individuelle, la hausse des prix des carburants ou l'insuffisance d'infrastructures de transport.
Pour les ménages à faibles revenus, le coût élevé des déplacements pèse lourdement sur leur budget. Beaucoup doivent réduire d'autres dépenses essentielles ou renoncer à se déplacer, ce qui les isole davantage et accentue les fractures sociales et territoriales. Cette "grande précarité mobilité" se manifeste particulièrement en milieu rural, où les alternatives à la voiture restent limitées.
Parmi les solutions actuelles, des aides à la conversion des véhicules existent, mais elles sont souvent méconnues ou sous-utilisées. Le covoiturage, le vélo la marche gagnent en popularité, mais ces initiatives ne suffisent pas à répondre aux besoins croissants. De plus, les transports en commun sont jugés compliqués à utiliser par ceux qui n'en ont pas un usage régulier, accentuant l'attachement à la voiture.
La lutte contre la précarité mobilité nécessite une approche plus globale, qui prenne en compte les contraintes financières et géographiques, ainsi qu’une sensibilisation accrue aux dispositifs d’aide disponibles.
