L’avenir de l’intermodalité train-air : vers une mobilité durable et efficace

La définition et les enjeux de l’intermodalité train-air

L’intermodalité train-air, c’est le fait de combiner train et avion pour des trajets plus pratiques et respectueux de l’environnement. Imaginez devoir vous rendre à Amsterdam depuis Strasbourg. Au lieu de prendre un vol direct, vous optez pour un trajet en train jusqu’à l’aéroport Charles de Gaulle à Paris, suivi d’un vol direct vers l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol. En privilégiant le transport ferroviaire pour une partie du trajet, vous réduisez vos émissions de carbone. Et, par rapport à la voiture, vous vous évitez les embouteillages et les frais de stationnement !

En somme, l’intermodalité vise à rendre les trajets plus fluides, à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à optimiser le temps de voyage dans certains cas. Cependant, cela demande une coordination entre les différents acteurs du transport, des investissements en infrastructure et une planification urbaine intelligente.

« Train + Air » : l’innovation d’Air France pour un voyage intégré train-avion

Air France, par exemple, offre à ses passagers la possibilité de réserver des trajets combinés train-avion sous le nom de « Train + Air ». Ce service, développé en partenariat avec la SNCF, attire plus de 160 000 utilisateurs pour des déplacements depuis et vers les aéroports de Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly.
Lancée dans 18 gares à travers la France en 2021, cette option est disponible depuis des villes comme Angers, Le Mans, Avignon, Valence-Orly ou encore Aix-en-Provence–Roissy. Train + Air constitue un élément clé de la stratégie de décarbonation d’Air France et permet l’accès à l’ensemble du réseau international de la compagnie. Actuellement, Train + Air comprend 33 liaisons, dont 18 de et vers Charles de Gaulle et 15 de et vers Massy-Orly, facilitant ainsi les voyages intermodaux à travers la France et au-delà.

Les avantages de l’intermodalité train-air

Les bénéfices de l’intermodalité train-air sont multiples, pour les voyageurs, pour l’environnement, mais aussi pour l’économie :

• La réduction de l’empreinte carbone : en utilisant le train pour les trajets vers et depuis les aéroports, les émissions de CO2 sont considérablement réduites, et l’impact environnemental est moindre.
• Une optimisation du temps de voyage : vous évitez les embouteillages, vous bénéficiez de connexions directes entre les villes et les aéroports. Les gares ferroviaires intégrées aux aéroports permettent des transferts rapides et efficaces.
• Une amélioration de l’expérience passager : en offrant des services intégrés tels que l’enregistrement des bagages à la gare, par exemple, et des correspondances fluides entre le train et l’avion, l’intermodalité simplifie les processus de voyage.
• Le désengorgement des infrastructures : en diminuant la congestion routière et en maximisant l’utilisation des aéroports, l’intermodalité favorise la fluidité sur les routes et les installations aéroportuaires.

Les défis de l’intermodalité train-air

Malgré ses avantages, l’intermodalité train-air doit surmonter plusieurs obstacles pour se généraliser :

• Les investissements en infrastructure : la création de gares ferroviaires intégrées aux aéroports ou leur raccordement aux réseaux de transport existants nécessite des investissements considérables. Ces projets demandent également une planification minutieuse et une coordination entre différents acteurs publics et privés.
• L’harmonisation des horaires : la synchronisation des horaires des trains et des vols est cruciale pour assurer des correspondances fluides. Cela nécessite une collaboration étroite entre les compagnies ferroviaires et aériennes, ainsi que des systèmes de réservation intégrés.
• La complexité logistique et administrative : la gestion des bagages et les formalités de sécurité représentent des défis supplémentaires. Des solutions innovantes comme le suivi des bagages en temps réel ou les procédures de sécurité accélérées peuvent aider à surmonter ces obstacles.