Cycle WLTP : la réelle autonomie des voitures électriques

Vous êtes une entreprise en pleine transition énergétique et vous projetez de remplacer votre flotte automobile par des véhicules électriques ou hybrides rechargeables ? L’autonomie d’un véhicule électrique est l’un des premiers critères à considérer à l’achat. Il s’agit du nombre de kilomètres que la voiture est capable de parcourir sur une charge complète de sa batterie.

Pour connaître l’autonomie d’un véhicule, il convient de se fier au cycle d’homologation WLTP (Worldwide Harmonized Light-Duty Vehicles Test Procedure) qui permet de mesurer la capacité de sa batterie. Qu’est-ce que le cycle WLTP et comment est-il calculé ? Voici toutes les informations clés pour comprendre le cycle WLTP et connaître l’autonomie réelle d’un véhicule électrique

Test de conduite d'un véhicule électrique selon le cycle d'homologation WLTP.

©pixarno / Adobestock

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Le cycle WLTP, c’est quoi ?

Le cycle d’homologation WLTP est obligatoire en Europe depuis le 1er janvier 2019. On l’utilise pour mesurer la consommation et le taux de rejet de CO2 d’un véhicule thermique, mais également l’autonomie de la batterie d’une voiture électrique.

Quelle est la différence entre WLTP et WLTC ?

Lors de l’achat de vos véhicules électriques, vous croiserez peut-être également la mention WLTC. Cet acronyme signifie en anglais : Worldwide Harmonized Light-Duty Vehicles Test Cycle. C’est, tout simplement, un synonyme de WLTP.

Comment est calculé le WLTP ?

Pour réaliser les mesures renseignées par le cycle WLTP, le véhicule est testé en simulation de conduite dans un laboratoire. Pour cela, on le place sur un tapis roulant et on le soumet à des conditions équivalentes à la réalité :

  • une vitesse moyenne de 46,5 km/h ;
  • une vitesse de pointe de 131 km/h ;
  • un parcours virtuel de 30 minutes et 23 km ;
  • une température extérieure comprise entre 20 et 30°C ;
  • une répartition entre parcours urbain (52%) et sur autoroute (48%).

Quelle différence entre WLTP et NEDC ?

Le cycle WLTP est le référentiel de substitution à la norme NEDC (New European Driving Cycle). Utilisée avant 2018, la norme NEDC permettait de mesurer l’autonomie de la batterie des véhicules électriques.

Aujourd’hui, le test NEDC est considéré comme obsolète et peu fiable, parce qu’il ne prenait en compte ni les spécificités de chaque véhicule (poids, performance, changements de vitesse) ni les différents comportements de conduite possibles. Il s’agissait donc de mesures fixes et approximatives, qui dans la réalité auraient énormément varié d’un véhicule à un autre, et d’un conducteur à un autre.

En comparaison avec le nouveau cycle WLTP, les mesures prises en comptes pour les tests NEDC étaient les suivantes :

  • une vitesse moyenne de 34 km/h ;
  • une vitesse de pointe de 120 km/h (alors qu’en réalité, nombreux sont les automobilistes qui dépassent cette vitesse maximale sur l’autoroute !) ;
  • un parcours virtuel de 20 minutes et 11 km ;
  • une température extérieure de 14°C dans un premier temps, puis 23 °C ;
  • une répartition moins égale entre parcours urbain (66%) et autoroute (34%).

Comment savoir si mon véhicule est en norme NEDC ou WLTP ?

Les véhicules qui ont été homologués et immatriculés avant septembre 2018 sont homologués sous la norme NEDC. Les véhicules immatriculés plus récemment sont homologué selon le nouveau cycle WLTP.

Quels facteurs entrent en compte dans l’autonomie réelle d’un véhicule électrique ?

Si le cycle WLTP est considéré comme une mesure précise et fiable, elle reste un ordre d’idée établi lors de tests théoriques. Dans la pratique, d’autres éléments entrent en compte pour influer sur l’autonomie d’un véhicule électrique. En d’autres termes, l’homologation WLTP ne vous donnera pas le nombre précis de kilomètres pour chaque charge de votre véhicule. Mais cette mesure peut être utile pour comparer deux modèles de voiture avant de prendre une décision d’achat !

En pratique, l’autonomie réelle d’un véhicule électrique va dépendre des facteurs suivants :

  • La vitesse de conduite : plus elle est rapide, plus la batterie se décharge rapidement.
  • le style de conduite : comme sur un véhicule thermique, l’adoption des principes d’éco conduite permettent de réduire la consommation de la voiture. Dans le cas d’une électrique ou d’une hybride rechargeable, on parle de la consommation d’électricité. Plus la conduite est souple, moins la batterie se déchargera rapidement. Au contraire, une conduite plus sportive entraînera une décharge plus rapide..
  • L’utilisation de la climatisation, du chauffage ou de la direction assistée : ces éléments entraînent une surcharge de la consommation d’électricité et donc contribuent à une décharge plus rapide de la batterie.
  • La charge du véhicule : comme dans un modèle thermique, la consommation augmente avec la charge du véhicule : passagers, bagages dans le coffre, éléments de portage, remorque…
  • Le type de routes parcourues : un parcours intégrant beaucoup de montées ou des voies rapides augmente la consommation d’électricité et accélère la décharge du véhicule.
  • La température extérieure : des périodes de fortes chaleurs ou de faibles températures peuvent provoquer une décharge plus rapide de la batterie.

Entretien d’un véhicule électrique : comment prendre soin de la batterie ?

Avec un bon entretien, il est possible d’optimiser l’autonomie d’un véhicule électrique. En effet, si vous prenez soin de la batterie, celle-ci se déchargera moins rapidement. Par conséquent, votre véhicule électrique ou hybride rechargeable tiendra la charge plus longtemps.

Il est important de prendre soin de la batterie d’un véhicule électrique pour diverses raisons. D’abord, c’est l’élément le plus important du véhicule et aussi la première cause de panne. Ensuite, une détérioration prématurée de la batterie pourrait vous coûter cher puisque le remplacement de cette pièce est extrêmement onéreux.

Sur le plan financier, vous n’avez que du bénéfice à gagner en prenant soin de la batterie. Plus les véhicules de votre flotte automobile pourront parcourir de kilomètres pendant un cycle de charge, moins fréquent sera le besoin de recharger la voiture. Or, la recharge du véhicule électrique coûte une certaine somme que vous, en tant qu’entreprise, prendrez en charge pour vos collaborateurs.

Voici quelques conseils de base pour prendre soin de la batterie des véhicules de votre flotte automobile :

  • Veillez à toujours rester dans une charge comprise entre 20% et 80%. Une recharge trop basse comme un excès de charge peuvent abîmer la batterie.
  • Evitez de recharger la batterie sur de trop longues périodes (par exemple, la nuit entière). Si vous la laissez charger trop longtemps après qu’elle ait atteint 100%, elle risque de chauffer et de s’abîmer.
  • Privilégiez au maximum les bornes de recharge lente (sur le parking de l’entreprise ou au domicile de vos collaborateurs) plutôt que les bornes de recharge rapide situées sur les aires d’autoroutes.
  • Après une recharge, laissez la température de la batterie redescendre avant de reprendre le volant.
  • De même, après un trajet, attendez que la température de la batterie redescende avant de commencer la recharge.
  • Adoptez l’éco conduite au quotidien afin de réduire la consommation de la batterie.
  • Protégez le véhicule des variations de températures, notamment les froids extrêmes, qui ont tendance à malmener la batterie.
  • Evitez de laisser le véhicule en stationnement prolongé. Pour prendre soin de la batterie, il est important de rouler très régulièrement.

Si, en tant qu’entreprise, vous avez l’intention de renouveler votre flotte automobile pour réduire votre empreinte carbone, l’autonomie réelle du véhicule sera un critère déterminant dans votre décision d’achat. Le cycle WLTP est la référence à prendre en compte si vous souhaitez comparer les différents modèles de véhicules électriques  pour mieux acheter.