Assistance administrative, soutien psychologique, préparation de la reprise après un arrêt de travail… Le point sur les différentes initiatives que vous pouvez prendre pour accompagner vos collaborateurs touchés par un accident de la route.
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Accident de la route : un risque professionnel majeur
Les accidents de la route constituent l’un des risques professionnels les plus importants en France. 13.302 personnes ont été victimes d’un accident dans le cadre d’un trajet entre le lieu de résidence ou de repas et le lieu de travail et 9.690 au cours d’une mission en 2019, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). C’est d’ailleurs la première cause de mortalité professionnelle. La même année, 406 personnes sont décédées lors d’un accident de la route lié au travail.
Face à l’ampleur du phénomène, les pouvoirs publics ont décidé d’intensifier les actions de prévention en direction des entreprises. L’un des objectifs du 4e plan santé au travail (2021-2025) est ainsi de « porter une attention particulière à certaines risques prioritaires, notamment (…) le risque routier professionnel ». Une action spécifique a notamment été engagée afin d’adapter la communication publique aux usagers des mobilités douces (vélo à assistance électrique, trottinettes…), de plus en plus nombreux parmi les travailleurs.
Focus
Le saviez-vous ?
37 % des accidents corporels de la route impliquent au moins un usager en déplacement lié au travail, selon l’ONISR.
Quel accompagnement pour les professionnels victimes d’un accident ?
L’un de vos salariés a été impliqué dans un accident routier en lien avec le travail ? Vous pouvez prendre plusieurs initiatives pour le soutenir dans cette période difficile.
Apporter une assistance administrative au salarié
Face au traumatisme de l’accident, vous pourrez alléger la charge mentale du salarié touché en l’accompagnant sur le plan administratif. Qui porte la responsabilité de l’accident ? Quelles sont les démarches qu’il doit effectuer ? Quelles sont les conséquences d’un arrêt de travail sur son contrat et sur sa rémunération ? Autant de questions auxquelles vous et vos services pourront lui apporter une réponse.
Accompagner votre collaborateur sur le plan psychologique
Le soutien doit être également de nature psychologique. Outre d’éventuelles séquelles physiques, un accident de la circulation peut entraîner des perturbations psychiques (perte de confiance en soi, difficulté à reprendre un véhicule pour réaliser de nouveaux trajets professionnels…). N’hésitez pas à lui proposer votre écoute et lui témoigner de votre confiance, tout en lui rappelant qu’il peut, s’il le souhaite, se tourner vers le service de prévention et de santé au travail.
Préparer la reprise du salarié accidenté
Si l’arrêt de travail du salarié concerné s’étend sur plus de 30 jours, vous pouvez organiser avec lui un rendez-vous de liaison. Il a pour objectif de « prévenir la désinsertion professionnelle et d’anticiper d’éventuelles difficultés de reprise du poste occupé », précise la direction générale du travail. Vous devrez dans le même temps « mettre en œuvre les aménagements nécessaires pour faciliter (…) la reprise » : temps partiel, aménagement de l’activité sur le plan matériel ou organisationnel... Un examen médical de reprise doit par ailleurs avoir lieu si l’arrêt de travail excède 30 jours. Pensez à saisir à ce propos la médecine du travail dès que vous aurez connaissance de la date de fin d’arrêt de travail.
Être aussi aux côtés des autres collaborateurs
Un accident de la route n’a pas seulement des conséquences pour les personnes directement impliquées. Il peut également impacter l’ensemble des salariés de l’entreprise et favoriser l’émergence de risques psychosociaux (RPS). Il est donc important de montrer à vos collaborateurs que la communication et l’échange sont encouragés sur le sujet au sein de l’entreprise. S’il s’agit d’un incident grave, une cellule d’écoute psychologique peut représenter un appui précieux pour les collaborateurs, lesquels pourront également se tourner vers le psychologue du travail de leur service de prévention et de santé au travail.
Focus
Accident de la circulation : l’importance de la prévention
Première étape de toute démarche de prévention : évaluer le risque routier lors des missions des collaborateurs. Cette analyse doit être reproduite au sein du document unique. L’étude des risques lors des trajets domicile-travail pourra, pour sa part, être évoquée au sein d’un éventuel plan de mobilité ou dans un accord faisant suite aux Négociations annuelles obligatoires (NAO).
Pour réduire les risques d’accident, vous pouvez également lutter contre la communication au volant (téléphone, SMS…) en mettant en place un protocole recensant des bonnes pratiques (téléphone sur messagerie pendant la conduite, paramétrage du GPS uniquement à l’arrêt…). Autres actions : limiter les déplacements (développement de la visio-conférence…), privilégier le recours aux transports en commun, s’assurer du bon entretien des véhicules ou encore proposer aux salariés des stages pour perfectionner leur conduite.

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